Réécritures de la 4ème de couverture du roman de Faiza Guène du rêve pour les oufs.
Réécrire le texte en y intégrant des mots imposés : affaiblir, affadir, attendrir, atténuer
Texte de base :
« Il vient te chercher en bas de chez toi
dans sa Ford Focus gris métal, (…)
il est glamour, ca te plaît, tu l’aîmes.
Il t’annonce qu’il t’emmènes au resto ,
Tiens, ca n’arrive pas souvent. (…)
Mais au milieu de ta salade minceur,
Il t’explique qu’il a rencontré quelqu'un
D’autre, que c’est une nana géniale
Et qu’il s’en va avec elle à Grenoble(…)
Et en passant, on partage l’adition ? »
Il te choppe à Meyzieu Gare
Whah, lascar, paye ta jaguar !
Affaiblie par son style quand il pile,
Tu t’adoucis, tu bats des cils,
Hey, il l’a mis dans le mil’ !
« Salut poupée, ce soir j’te fais rêver,
j’espère que t’es prête à vibrer ! »
Tac, virée, nous v’là au parking du 5 étoiles…
Salaud, ne me dis pas que tu m’as mené au Mac Do !
Et c’est devantbun coca et une frite
Que tu m’as dit « bon poupée,
Tu devrais corriger ton acnée,
Moi sérieux tu m’as fané,
CIAO BEBE !
Estelle
Il cherche à t’attendrir en venant te chercher avec sa lamborghini
Affaiblie par toutes ces émotions tu lui dis je t’aime mon chéri !
Pour atténuer la gravité de ce qui suit il te dit
« J’t’ emmènes au resto my lady .»
Mais au milieu du repas quelques secondes après midi
Il t’annonce qu’il part vivre à Grenoble, quel abruti !
Et par dessus le marché il a pas de thunes, tu dois payer, tu te sens détruit.
S’il croit qu’il a amorti le choc avec son restau, il fait tié-pi !
Rudy
Il est en bas de chez elle prêt à la prendre dans ses bras.
Elle entend le klaxon, elle se précipite au balcon,
Elle voit sa lamborghini, vue d’en haut, tout petit
Elle pousse un cri.
A ce moment là elle est attendrie
Et le temps de descendre les escaliers elle se sent affaiblie.
C’est là qu’il lui dit, « monte ma chérie,
Je t’emmène dîner .»
Elle fascinée décide de monter.
Arrivé au restau il était un peu tôt.
Il lui dit « prend ce que tu veux,
Aujourd’hui tu peux .»
Mais arrivé au dessert,
Elle se croit seule sur terre.
Il lui dit qu’un mois auparavant il a rencontré une super nana,
La plaqua, d’un seul claquement de doigts
Et en passant, «PAYE ET BARRE TOI ! »
Habib
Il a débarqué dans sa Porsche gris métal
Comme s’il tentait de s’insérer dans son mental.
Plus qu’attendrie par cette vago peu banale
Elle l’a suivi pour aller bouffer son Mac Dal.
L’amortisseur a grincé lorsqu’il a pri le volant d’la voiture et l’a fait tracer,
Affaibli par ct’idée d’aller bien manger
Un big mac burger déjà pré mâché.
Mais au milieu de sa salade minceur il l’a corrigée.
Il lui dit qu’ca f’sait 1heure qu’il l’avait plaqué
Et pour y aller dans la lourdeur il a rajouté
« Heu… Ca te dérange pas, tu peux payer ? »
Simon
Récrire le texte en rimes :
Il vient te chercher
En bas de chez toué
Dans son coupé
Cabriolet.
Il est glamour,
T’es pleine d’amour
Il t’fait la cour
C’est du velours.
Instant salade
Un peu plus crade
Il t’dit t’es fade,
J’te laisse en rade.
Tu paies pour moi
Tu paies pour toi
Tu paies pour la foi
Comptes jusqu’à trois.
Estelle
Il vient te chercher en bas de chez toi,
Il veux t’inviter dans un restau cher bien,
Mais quel dommage loin de chez toi.
Tu voudrais rentrer pour prendre un bon bain
Tu te demandes vraiment « ca ressemble à quoi ? »
Arrivé la-bas tu fais un gros « hein ???!!! »
Il te dit « le chemin s’arrête la pour toi ».
Toi étonné tu redis un gros « hein ???!!! »
Il te balance mon cœur n’est plus à toi,
Ne t’inquiètes pas pour toi, c’est un gros crétin.
Et la il te crie « Tu vas rentrer en train ! »
Habib
Il est glamour, il te plaît, son parfum t’émoustille et tous tes sens s’emballent,
Quand soudain, tranquilement, il t’invite au restau, te propose sensuellement
D’aller bouffer au restau d’à té-cô.
Tu t’dis et bien c’est pas souvent qu’il fait autant son beau.
Il t’explique tranquilement qu’il B… ta sœur.
Et pour finir à la fin de ton casse dale,
Il te demande gentiment « putain t’as pas 100 balles ? »
Simon
Il vient te chercher chez toi dans sa Porsche gris métal.
Il te propose un restau, pourquoi pas aller au bal.
Toi tu hésites, tu acceptes ou tu le remballes ?
Finalement tu acceptes séduite par sa casquette Lacoste et son futal.
Mais au milieu du repas, kebab certifié hallal,
Il te jette ce chacal.
Il se barre à Grenoble avec une pouf, c’est trop banal.
Rudy
L’équipe légale du contre-sommet de Vichy sur la répression policière appelle à la solidarité
L’équipe légale pour le contre-sommet de Vichy appelle à ce qu’une solidarité en parole et en acte s’exprime en vue des procès à venir et à ce que soit mis en place des mobilisations publiques face à la répression.
Le 3 novembre, plus de 2000 manifestant-e-s se sont retrouvées dans les rues de Vichy pour protester contre les politiques de répressions des migrants. Il est rapidement apparu qu’une bonne partie d’entre eux souhaitaient ne pas se cantonner à un simple défilé et voulaient tenter de bloquer les rues et de perturber le sommet. Divers moyens ont été utilisés pour essayer d’atteindre la zone rouge et de dépasser les barrages policiers : cordes attachées aux grilles et tirées, projectiles, barricades. La réaction des policiers mobilisés massivement (plus d’un millier de CRS, gardes-mobiles, polices montée, Brigade-Anti-Criminalités) a été immédiate. Ils ont inondé les rues de gaz lacrymogène et ont refoulé petit à petit les manifestant-e-s jusqu’au meeting officiel à l’Espace Chambon dans Cusset. C’est là que des barricades ont été remises en place face aux tirs de flashballs de la police.
Plus tard dans la nuit, des policiers sont venus au camping attribué aux manifestant-e-s. La quinzaine de personnes qui y dormaient en ont été expulsés par surprise à coup de pied dans la tête à travers les tentes, puis suivis dans les rues de la ville. Mardi matin plusieurs groupes de personnes ont été arrêtés, simplement parce qu’elles se rendaient à la gare ou marchaient dans les rues.
En tout et pour tout, une quarantaine d’interpellations ont été effectuées à notre connaissance par les forces de police. Certaines sont arrivées lors de course-poursuites et de nombreuses autres à l’occasion de fouilles sur des manifestant-e-s, lorsque ceux-ci détenaient par exemple des masques en carton pour se protéger des gaz lacrymogènes. Plus d’une vingtaine de personnes ont été relâchées assez rapidement après des contrôles d’identité renforcés. Une quinzaine d’autres ont vu leur Garde à Vue prolongée de 24 heures. Le parquet n’a pas décidé s’ils passeront en comparution immédiate, si leur procès sera reporté ou s’ils seront mis en examen ultérieurement. Nous ne connaissons pas encore les conditions d’arrestation exactes de toutes les personnes arrêtées. Les éventuels chefs d’inculpations n’ont pas encore été rendus publics. Pourtant, les témoignages concordent pour dire qu’une dizaine des personnes encore retenues ont été prises au hasard par la BAC. Les policiers en civil couraient en effet après une partie du cortège se rendant à l’Espace Chambon et ont arrêté ceux qui étaient le plus à la traîne, en les gazant et matraquant au sol. Pourtant, même en l’absence de faits avérés, répréhensible par la justice du côté des manifestant-e-s, il est tout à fait possible que le parquet cherche à les inculper lourdement.
L’équipe légale pour le contre-sommet de Vichy s’est constituée pour soutenir les manifestant-e-s face à la répression policière et organiser une solidarité collective vis à vis de tou-te-s les inculpé-e-s. Elle a aussi pour objectif de donner une autre version des faits que la vision policière qui filtre à travers la presse et s’étalera dans les tribunaux.
Nous rappelons à ce titre que des tactiques de blocage et de perturbation sont reprises massivement depuis plus de dix ans internationalement à l’occasion des grands sommets (G8, Banque Mondiale, FMI, sommets européens…). Elles ont été très présentes ces dernières années en France lors de manifestations d’étudiant-e-s, de lycéen-ne-s, de salariés et de soutiens aux sans-papiers. Rappelons aussi qu’en ces temps sarkozistes, la répression de la contestation sociale est de plus en plus dure aussi bien dans la rue que dans les tribunaux..
Si il est vrai que les tactiques de perturbation du sommet ont fait hier débat au sein des manifestant-e-s, il était clair aussi qu’une large partie d’entre eux sont restés aux côtés de ceux qui voulaient pénétrer dans la zone rouge et qu’ils comprenaient très bien leurs objectifs. Dans les rues couvertes de fumées, on retrouvait aussi bien des groupes non-encartés, que des syndicalistes et militant-e-s de diverses organisations, participants au blocage ou observant à minima avec une certaine bienveillance et ne pas laisser cours à la répression policière.
Alors que la solidarité est plus que jamais de mise, on regrette que certains des porte-paroles des collectifs qui appelaient par ailleurs avec tous les mots les plus indignés à s’insurger contre « le sommet de la honte », semblent prêts à condamner les centaines de personnes venus dans la dynamique de perturber concrètement ce sommet, et qui ont pour beaucoup participé activement à la mobilisation. En tentant de les faire passer pour de « mystérieux casseurs » sortis de nulle part, isolés et irréfléchis, ils rejoignent et cautionnent le discours policier.
En cherchant à dénier un sens à des actions politiques par ailleurs amplement argumentées dans certains des appels à la mobilisation, les voies officielles relayées par les médias tentent d’invisibiliser et de neutraliser les démarches qui sortent du cadre acceptable pour Hortefeux et consorts. Elles se portent ainsi garantes d’un processus de criminalisation des mouvements sociaux et participent directement à la légitimation d’éventuelles condamnations.
L’équipe légale pour le contre-sommet de Vichy appelle à ce qu’une solidarité en parole et en acte s’exprime en vue des procès à venir et à ce que soit mis en place des mobilisations publiques face à la répression.
Nous continuerons à recueillir des témoignages sur la manifestation et les arrestations et à assurer un relais dans les temps à venir. Un soutien financier est à prévoir en cas de procès.
Il est important qu’un maximum de personnes puisse se rendre aux comparutions immédiates au tribunal de Cusset (4, rue Gambetta) ce mercredi 5 novembre à 14h pour soutenir toutes les personnes arrêtées lors du contre-sommet de Vichy.
L’équipe légale recherche en urgence des garanties de représentations (certificats d’études, de travail et de domicile, promesses d’embauches etc…) de la part des proches des personnes inculpées. Les garanties doivent être faxées le plus rapidement possible à maître Borie : 04 73 36 37 65.
Contact téléphone pour plus d’informations : 06 43 78 77 98 Contact courriel : vichy2008 (Arobase) riseup.net
Pour envoyer des témoignages écrits et des soutiens financiers : Caisse de Solidarité c/o La Luttine 91, rue Montesquieu 69007 Lyon
http://quotidiensanspapiers.free.fr/w/spip.php?article1642