mercredi 5 novembre 2008
conférence de Vichy, acte 2
ça y est, la conférence a été donnée ! la prochaine sera peut-être au vel'd'hiv' ou à Auschwitz qui sait ...
beaucoup d'anti hortefeux ont été à Vichy, beaucoup ont été stoppé en route, des cars bloqués, des militants fouillés et embarqués ... rien de neuf sous le ciel de Brice ...
le soucis pour cet évènement c'est bien entendu la victoire de Barack Obama ( qui elle n'est pas un soucis en soi, bien au contraire !!! ) seulement face à un tel obamesque engouement, qui se soucie de nos immigrés ?
commentaire de l'équipe légale du contre sommet de Vichy :
mardi 21 octobre 2008
journal de jeunes européens lors d'une rencontre au parlement de Bruxelles
"plutot flippant vu l'état des lieux fait par l'ensemble des participants", dixit l'envoyeur de ce journal qui a participé à cette rencontre comme représentant français ...
bonne lecture
http://www.youthmediadays.eu/fileadmin/outcomes/a_free_press_truth_hurts.pdf
Conférence européenne sur l'immigration à Vichy
« Les 3 et 4 novembre, Vichy sera la capitale européenne de l’intégration. En effet, dans le cadre de la présidence française de l’Union européenne qui se déroule depuis le 1er juillet et jusqu’au 31 décembre, la ville accueillera les 27 ministres en charge de l’intégration des immigrés légalement arrivés sur nos territoires » 1
Cette nouvelle dont les médias se gardent de faire la une n’est pas une sombre plaisanterie de mauvais goût, même pas un propos infâmant de plus de la part d’un Le Pen.
Tout de même étrange pour parler d’immigration de choisir cette ville qui rappelle l’histoire de la collaboration française avec les nazis pendant la 2nde guerre mondiale. Surtout quand on se rappelle avoir entendu Nicolas Sarkozy dire « Le travail rend libre », durant sa campagne présidentielle, alors que c’était la phrase inscrite au fronton du camp d'Auschwitz. Ou encore quand on se souvient de la loi de « rétention de sûreté » chère à Rachida Dati en 2007, dont le nom était celui d’une loi paraphée par Adolphe Hitler en novembre 1933 2.
Etrange ce gouvernement qui multiplie les références au régime Nazi alors que sa politique concernant l’Immigration, l’Intégration, l’Identité nationale et le Développement solidaire se traduit, entre autres, par une « chasse » aux sans papiers avec des rafles dans les écoles et des expulsions en masse featuring AirFrance, des abus policiers dans les centres de rétentions, le fichage et l’arrestations de militants, la criminalisation d’associations de protection des droits de l’homme tel que la CIMADE ou RESF…
Bien sûr, cette conférence pourra aider notre gouvernement si attaché à la politique du chiffre, à être plus rentable car « Si dans notre pays, comme chez nos partenaires, certaines réussites sont exemplaires, beaucoup de progrès restent à faire. » . Serai-ce les expulsions de milliers de sans papiers qui font partie de ces « réussites exemplaires » dont se réjouit notre ministre ?
Je ne sais pas vous, mais quand j’entends ces références au régime Nazi, quand je vois le gouvernement traiter certains problèmes sociaux et les humains avec la froideur de la rentabilité, je trouve qu’il flotte des relents de fascisme dans notre belle démocratie… n’oubliez pas que c’est par les urnes qu’est arrivé Hitler.
L’association RESF appelle à une manifestation et à un rassemblement à Vichy 3,
tenez vous au courant sur : http://auvergne-indymedia.org/conference-europeenne-sur-l.html
Vous pouvez aussi vous tenir au courant des actions de soutien aux sans papiers
sur Lyon et son agglomération sur :
http://www.rebellyon.info/ et http://www.agendalyon.org/orga.php?id=115
Vincent
1 : Interview de Brice Hortefeux tiré du journal municipal de Vichy http://www.ville-vichy.fr/assets/files/CAV-56.pdf
2 : Relevé par le canard enchaîné et repris par d’autres journaux tel que le Nouvel Observateur dans : http://tempsreel.nouvelobs.com/speciales/la_justice_sous_pressions/20080220.OBS1437/retention_de_surete__une_reference_hasardeuse.html
3 : http://rebellyon.info/article5459.html
numéro 5 prévu pour le 15 novembre
n'hésitez pas à agrandir la chaine
dimanche 19 octobre 2008
Sur les conseils d'Hakim, No Dogs tisse sa toile
NO DOGS serait il une Zone d'Automie Temporaire ?
No Dogs vous l'avez dans les mains, vous savez donc ce que c'est, mais une Zone d'Autonomie Temporaire ? Si vous avez déjà eu ce canard dans vos mains vous devriez le savoir, si non, petit récapitulatif : ZAT = zone non définie et éphémère, réelle ou irréelle, auto administrée par un groupuscule d'obédience anarchiste, libertaire, prenez le mot qui vous convient. Le papa de cette drôle de bête est Hakim Bey qui publia l'ouvrage éponyme en 1985, faisant notamment le lien entre les pirates et ce qu'il nomme le contre net, soit tout ce qui prend place au sein du web dans le but soit de détruire celui ci soit de s'en servir comme d'une arme.
Pour comprendre le lien entre ces ZAT et No Dogs, petite mise au point :
No Dogs n'a pas pour vocation la destruction, il crée tout simplement du lien, il regroupe des gens qui se connaissent ou pas autour d'un mot, d'une idée.
No Dogs ne jette pas d'huile sur le feu sur le web, il s'en sert comme espace de regroupement, de recrutement, d'informations. Comme tout à chacun me direz vous. Oui, sauf que notre regroupement est palpable, puisqu'il est dans vos mains. Et il tend à s'étendre, à faire le lien entre toi, lecteur, et nous, rédacteurs, graphistes et tous ceux nécessaires au canard à quatre pattes sans pattes. Nous avons compris les rouages de cette société, nous usons donc de ce qu'elle nous appris : fais de belles phrases et fous le bordel après. Mais un gentil bordel, un bordel fait pour regrouper, pour permettre à Marie Claire Cordat de vous jeter du poisson à la gueule, entre autre. Marie Claire Cordat pour les néophytes de la chasse aux canards, est une performeuse Lyonnaise ayant participé à l'une des soirées No Dogs ( car No Dogs en plus de t'occuper les mains, peut aussi occuper tes soirées et celles de tes potes.) Ces soirées, comme le coin coin, sont faites pour nous reunir, vous relier.
No Dogs serait il une arme ? Tu répondras toi même à cette question cher lecteur, si tu lis ce canard comme direct soir, il y a des chances que tu ne te retrouves pas à te servir de ce journal comme d'une arme, si tu lis ce journal en pensant que c'est là un peu de liberté, et gratos en prime, tu pourrais nous rejoindre, nous aurions réussi notre pari, à faire le lien pour déserrer les mailles que notre bonne vieille société tient à maintenir, voir à multiplier, sur ce point les articles de ce numéro ne me contrediront pas.
No Dogs serait il une arme de révolution ? Certes pas ; Hakim Bey se posait lui même la question, une TAZ est elle faite pour faire rêver de révolution ? Avec humour il constate que la soi disant puissance du PC ne lui permet toujours pas d'assouvir ses tout aussi puissants désirs et souligne que de ce qu'il peut penser ou faire, le « lépreux de Bombay » s'en contrepogne. Alors comment mener les hommes dans leur ensemble à la révolution ?
No Dogs a renoncé à la révolution, il vous invite tout simplement à vous regrouper, sans sectarisme, même si vous n'aimez pas les chiens, les hot dog et les canards.
Quant à la niche du chien, elle va de lieu en lieu, de bars en bars, de cinéma en théâtre, de fac en associations, elle se met là où elle peut car le chien en plus d'être un nomade, déteste être attaché et devoir répondre aux ordres d'un maître, aussi sympa et bon vivant soit il. Nous ne remercierons jamais assez l'Afev, qui nous a permi d'adopter ce Dogs, et sommes bien désolés d'avoir dépassé des limites qu'elle ne pouvait accepter, nous avons nous même enlevé la laisse, pour pouvoir, pardonnnez moi de le dire, chier où nous voulons et quand nous le voulons sans que personne n'ai a ramasser derrière nous.
Lecteur, tu peux refermer ce journal en pensant que nous sommes très cons et que nous écrivons pour rien, si tel est le cas : bien à toi fiéfé enculé. Dans le cas contraire, contente qu'un maillon de plus s'ajoute à cette chaîne humaine, unie pour un temps incalculable dans une zone indéfinissable.
L’équipe légale du contre-sommet de Vichy sur la répression policière appelle à la solidarité
L’équipe légale pour le contre-sommet de Vichy appelle à ce qu’une solidarité en parole et en acte s’exprime en vue des procès à venir et à ce que soit mis en place des mobilisations publiques face à la répression.
Le 3 novembre, plus de 2000 manifestant-e-s se sont retrouvées dans les rues de Vichy pour protester contre les politiques de répressions des migrants. Il est rapidement apparu qu’une bonne partie d’entre eux souhaitaient ne pas se cantonner à un simple défilé et voulaient tenter de bloquer les rues et de perturber le sommet. Divers moyens ont été utilisés pour essayer d’atteindre la zone rouge et de dépasser les barrages policiers : cordes attachées aux grilles et tirées, projectiles, barricades. La réaction des policiers mobilisés massivement (plus d’un millier de CRS, gardes-mobiles, polices montée, Brigade-Anti-Criminalités) a été immédiate. Ils ont inondé les rues de gaz lacrymogène et ont refoulé petit à petit les manifestant-e-s jusqu’au meeting officiel à l’Espace Chambon dans Cusset. C’est là que des barricades ont été remises en place face aux tirs de flashballs de la police.
Plus tard dans la nuit, des policiers sont venus au camping attribué aux manifestant-e-s. La quinzaine de personnes qui y dormaient en ont été expulsés par surprise à coup de pied dans la tête à travers les tentes, puis suivis dans les rues de la ville. Mardi matin plusieurs groupes de personnes ont été arrêtés, simplement parce qu’elles se rendaient à la gare ou marchaient dans les rues.
En tout et pour tout, une quarantaine d’interpellations ont été effectuées à notre connaissance par les forces de police. Certaines sont arrivées lors de course-poursuites et de nombreuses autres à l’occasion de fouilles sur des manifestant-e-s, lorsque ceux-ci détenaient par exemple des masques en carton pour se protéger des gaz lacrymogènes. Plus d’une vingtaine de personnes ont été relâchées assez rapidement après des contrôles d’identité renforcés. Une quinzaine d’autres ont vu leur Garde à Vue prolongée de 24 heures. Le parquet n’a pas décidé s’ils passeront en comparution immédiate, si leur procès sera reporté ou s’ils seront mis en examen ultérieurement. Nous ne connaissons pas encore les conditions d’arrestation exactes de toutes les personnes arrêtées. Les éventuels chefs d’inculpations n’ont pas encore été rendus publics. Pourtant, les témoignages concordent pour dire qu’une dizaine des personnes encore retenues ont été prises au hasard par la BAC. Les policiers en civil couraient en effet après une partie du cortège se rendant à l’Espace Chambon et ont arrêté ceux qui étaient le plus à la traîne, en les gazant et matraquant au sol. Pourtant, même en l’absence de faits avérés, répréhensible par la justice du côté des manifestant-e-s, il est tout à fait possible que le parquet cherche à les inculper lourdement.
L’équipe légale pour le contre-sommet de Vichy s’est constituée pour soutenir les manifestant-e-s face à la répression policière et organiser une solidarité collective vis à vis de tou-te-s les inculpé-e-s. Elle a aussi pour objectif de donner une autre version des faits que la vision policière qui filtre à travers la presse et s’étalera dans les tribunaux.
Nous rappelons à ce titre que des tactiques de blocage et de perturbation sont reprises massivement depuis plus de dix ans internationalement à l’occasion des grands sommets (G8, Banque Mondiale, FMI, sommets européens…). Elles ont été très présentes ces dernières années en France lors de manifestations d’étudiant-e-s, de lycéen-ne-s, de salariés et de soutiens aux sans-papiers. Rappelons aussi qu’en ces temps sarkozistes, la répression de la contestation sociale est de plus en plus dure aussi bien dans la rue que dans les tribunaux..
Si il est vrai que les tactiques de perturbation du sommet ont fait hier débat au sein des manifestant-e-s, il était clair aussi qu’une large partie d’entre eux sont restés aux côtés de ceux qui voulaient pénétrer dans la zone rouge et qu’ils comprenaient très bien leurs objectifs. Dans les rues couvertes de fumées, on retrouvait aussi bien des groupes non-encartés, que des syndicalistes et militant-e-s de diverses organisations, participants au blocage ou observant à minima avec une certaine bienveillance et ne pas laisser cours à la répression policière.
Alors que la solidarité est plus que jamais de mise, on regrette que certains des porte-paroles des collectifs qui appelaient par ailleurs avec tous les mots les plus indignés à s’insurger contre « le sommet de la honte », semblent prêts à condamner les centaines de personnes venus dans la dynamique de perturber concrètement ce sommet, et qui ont pour beaucoup participé activement à la mobilisation. En tentant de les faire passer pour de « mystérieux casseurs » sortis de nulle part, isolés et irréfléchis, ils rejoignent et cautionnent le discours policier.
En cherchant à dénier un sens à des actions politiques par ailleurs amplement argumentées dans certains des appels à la mobilisation, les voies officielles relayées par les médias tentent d’invisibiliser et de neutraliser les démarches qui sortent du cadre acceptable pour Hortefeux et consorts. Elles se portent ainsi garantes d’un processus de criminalisation des mouvements sociaux et participent directement à la légitimation d’éventuelles condamnations.
L’équipe légale pour le contre-sommet de Vichy appelle à ce qu’une solidarité en parole et en acte s’exprime en vue des procès à venir et à ce que soit mis en place des mobilisations publiques face à la répression.
Nous continuerons à recueillir des témoignages sur la manifestation et les arrestations et à assurer un relais dans les temps à venir. Un soutien financier est à prévoir en cas de procès.
Il est important qu’un maximum de personnes puisse se rendre aux comparutions immédiates au tribunal de Cusset (4, rue Gambetta) ce mercredi 5 novembre à 14h pour soutenir toutes les personnes arrêtées lors du contre-sommet de Vichy.
L’équipe légale recherche en urgence des garanties de représentations (certificats d’études, de travail et de domicile, promesses d’embauches etc…) de la part des proches des personnes inculpées. Les garanties doivent être faxées le plus rapidement possible à maître Borie : 04 73 36 37 65.
Contact téléphone pour plus d’informations : 06 43 78 77 98 Contact courriel : vichy2008 (Arobase) riseup.net
Pour envoyer des témoignages écrits et des soutiens financiers : Caisse de Solidarité c/o La Luttine 91, rue Montesquieu 69007 Lyon
http://quotidiensanspapiers.free.fr/w/spip.php?article1642